Le très faible taux de chômage chez les enseignantes et enseignants en début de carrière en 2019 confirme que le surplus de personnel enseignant en Ontario, qui dure depuis dix ans, tire à sa fin.
Les enseignants dont la langue d’enseignement est le français continuent d’être très demandés; les plus récentes données sur l’emploi confirment des pénuries pour ce groupe de pédagogues.
La grande demande d’enseignants de français langue seconde (FLS) se maintient également; de nombreuses régions de la province font face à des pénuries.
Le taux de chômage des enseignants anglophones en première année de carrière a chuté à 7 %. Toutefois, la précarité des conditions contractuelles persiste pendant des années pour de nombreux enseignants de conseils scolaires de langue anglaise qui n’ont pas les qualifications pour enseigner le FLS.
Des pénuries d’enseignants sont prévues au cours des prochaines années. Elles seront beaucoup plus importantes que celles qui touchent déjà les enseignants francophones depuis quelques années.
Au secondaire, le moment où aura lieu la prochaine pénurie de personnel enseignant dans des matières autres que les mathématiques et les sciences dépendra de l’incidence de l’augmentation de l’effectif des classes et de la mise en œuvre de la politique en matière d’apprentissage électronique sur la réduction du nombre de postes en enseignement.
Taux de chômage des enseignants anglophones
Le taux de chômage des enseignants anglophones des cycles primaire-moyen était de 9 % en 2019, de 10 % en 2018 et de 19 % en 2017.
Le taux de chômage des enseignants anglophones de maths ou sciences aux cycles moyen-intermédiaire était de 0 % en 2019 et en 2018, et de 21 % en 2017.
Le taux de chômage des enseignants anglophones aux cycles moyen-intermédiaire (sauf maths et sciences) était de 7 % en 2019, de 11 % en 2018 et de 37 % en 2017.
Le taux de chômage des enseignants anglophones de maths ou sciences aux cycles intermédiaire-supérieur était de 4 % en 2019, de 6 % en 2018 et de 11 % en 2017.
Le taux de chômage des enseignants anglophones aux cycles intermédiaire-supérieur (sauf maths et sciences) était de 8 % en 2019 et 2018 et de 23 % en 2017.
Nouveaux enseignants et départs à la retraite annuels
De 2006 à 2014, on a dénombré 11 496 nouveaux enseignants en moyenne chaque année, et 4 612 départs à la retraite, soit une différence de 6 884 chaque année.
De 2015 à 2018, on a dénombré 6 802 nouveaux enseignants en moyenne chaque année, et 4 904 départs à la retraite, soit une différence de 1 898 chaque année
Selon les prévisions, de 2019 à 2022, on s’attend à l’arrivée de 5 950 nouveaux enseignants en moyenne chaque année, et à 5 250 départs à la retraite, soit une différence de 700 chaque année.
Enseignants en début de carrière ayant un poste permanent
Chez les enseignants en première année de carrière, 57 % des enseignants des conseils scolaires de langue française avaient un poste permanent, contre 37 % des enseignants qualifiés pour enseigner le FLS dans les conseils scolaires de langue anglaise et 6 % des enseignants anglophones des conseils scolaires de langue anglaise.
Chez les enseignants en troisième année de carrière, 67 % des enseignants des conseils scolaires de langue française avaient un poste permanent, contre 72 % des enseignants qualifiés pour enseigner le FLS dans les conseils scolaires de langue anglaise et 21 % des enseignants anglophones des conseils scolaires de langue anglaise.
Chez les enseignants en cinquième année de carrière, 87 % des enseignants des conseils scolaires de langue française avaient un poste permanent, contre 83 % des enseignants qualifiés pour enseigner le FLS dans les conseils scolaires de langue anglaise et 45 % des enseignants anglophones des conseils scolaires de langue anglaise.
Taux de chômage en première année de carrière
Pour les enseignants des cycles primaire-moyen en première année de carrière, le taux de chômage était de 16 % en 2017, de 7 % en 2018 et de 6 % en 2019.
Pour les enseignants des cycles moyen-intermédiaire en première année de carrière, le taux de chômage était de 17 % en 2017, de 6 % en 2018 et de 3 % en 2019.
Pour les enseignants des cycles intermédiaire-supérieur en première année de carrière, le taux de chômage était de 15 % en 2017, de 5 % en 2018 et de 4 % en 2019.
Pour les enseignants en éducation technologique en première année de carrière, le taux de chômage était de 15 % en 2017 et de 0 % en 2018 et en 2019.
Employeurs des diplômés de l’Ontario en 1re année de carrière en 2019 : tous les emplois, y compris la suppléance à la journée
77,3 % de tous les diplômés de l’Ontario en première année de carrière, y compris ceux qui faisaient de la suppléance, étaient à l’emploi de conseils scolaires de langue anglaise, contre 8,7 % pour les conseils scolaires de langue française, 6,4 % pour les autorités scolaires de l’extérieur de la province, 6 % pour les écoles indépendantes, 1,3 % pour les écoles des Premières Nations et 0,3 % pour les écoles des programmes de l’article 68.
Employeurs des diplômés de l’Ontario en 1re année de carrière en 2019 : postes permanents seulement
En 2019, 47,9 % de tous les diplômés de l’Ontario en première année de carrière qui avaient un poste permanent étaient à l’emploi de conseils scolaires de langue anglaise, contre 21,3 % pour les conseils scolaires de langue française, 14,8 % pour les autorités scolaires de l’extérieur de la province, 11,8 % pour les écoles indépendantes et 4,1 % pour les écoles des Premières Nations.
Fréquence de la suppléance à la journée des enseignants en 1re année de carrière résidant en Ontario
En 2016, 32 % des enseignants en première année de carrière disaient travailler 4 à 5 jours par semaine, 32 % 3 à 4 jours par semaine, 17 % 2 à 3 jours par semaine, 14 % 1 à 2 jours par semaine, 3 % moins d’une journée par semaine et 2 % disaient être sur une liste sans avoir eu d’affectation.
En 2017, 55 % des enseignants en première année de carrière disaient travailler 4 à 5 jours par semaine, 21 % 3 à 4 jours par semaine, 15 % 2 à 3 jours par semaine, 6 % 1 à 2 jours par semaine, 2 % moins d’une journée par semaine et 1 % disait être sur une liste sans avoir eu d’affectation.
En 2018, 62 % des enseignants en première année de carrière disaient travailler 4 à 5 jours par semaine, 22 % 3 à 4 jours par semaine, 10 % 2 à 3 jours par semaine, 6 % 1 à 2 jours par semaine, 0 % moins d’une journée par semaine et 1 % disait être sur une liste sans avoir eu d’affectation.
En 2019, 57 % des enseignants en première année de carrière disaient travailler 4 à 5 jours par semaine, 28 % 3 à 4 jours par semaine, 8 % 2 à 3 jours par semaine, 4 % 1 à 2 jours par semaine, 2 % moins d’une journée par semaine et 1 % disait être sur une liste sans avoir eu d’affectation.
Temps sur la liste de suppléance des enseignants en 1re année de carrière résidant en Ontario
En 2016, 25 % des enseignants en première année de carrière résidant en Ontario qui faisaient de la suppléance ont passé 8 mois ou plus sur la liste, 15 % y ont passé 6 à 8 mois, 14 % y ont passé 4 à 6 mois, 29 % y ont passé 2 à 4 mois et 16 % y ont passé moins de 2 mois.
En 2017, 33 % des enseignants en première année de carrière résidant en Ontario qui faisaient de la suppléance ont passé 8 mois ou plus sur la liste, 20 % y ont passé 6 à 8 mois, 19 % y ont passé 4 à 6 mois, 14 % y ont passé 2 à 4 mois et 14 % y ont passé moins de 2 mois.
En 2018, 50 % des enseignants en première année de carrière résidant en Ontario qui faisaient de la suppléance ont passé 8 mois ou plus sur la liste, 20 % y ont passé 6 à 8 mois, 13 % y ont passé 4 à 6 mois, 10 % y ont passé 2 à 4 mois et 7 % y ont passé moins de 2 mois.
En 2019, 62 % des enseignants en première année de carrière résidant en Ontario qui faisaient de la suppléance ont passé 8 mois ou plus sur la liste, 20 % y ont passé 6 à 8 mois, 9 % y ont passé 4 à 6 mois, 6 % y ont passé 2 à 4 mois et 16 % y ont passé moins de 2 mois.