Message de la registraire adjointe
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En tant que professionnels, les enseignantes et enseignants s’épanouissent dans leur pratique grâce à l’autoréflexion. Il en va de même pour l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.
À la fin de 2018, nous avons mené un exercice de définition des priorités stratégiques, lequel a abouti à un réalignement de notre travail.
Sous la direction du conseil, nous avons aligné notre travail afin de définir plus clairement comment :
- renforcer la reddition de comptes et la transparence;
- gérer les risques plus stratégiquement, et;
- améliorer l’engagement des partenaires.
Dans l’intérêt de la transparence, nous avons fait du langage clair une priorité dans nos conversations, sur notre site web, dans notre revue et nos documents, ainsi que dans nos dialogues avec les membres de la profession et le public. Nous avons mis à jour notre application mobile afin de permettre aux membres d’accéder plus facilement à leur dossier, aux nouveaux services de la bibliothèque et aux nouvelles de l’Ordre en temps opportun. Pareillement, nous avons cessé d’imprimer notre trousse de membre annuelle, une mesure ayant des avantages tant environnementaux que financiers. Et nous avons remarqué que le public portait un intérêt accru pour La Norme, l’infolettre de l’Ordre distribuée à 30 000 abonnés, car son taux d’accès a grimpé en flèche.
La transparence est également attestée par la manière dont l’Ordre demande l’opinion des membres et du public, ainsi que par la façon dont nous communiquons les activités ou initiatives proposées. Par exemple, au cours de l’été, nous avons organisé des groupes de discussion dans six villes de l’Ontario afin de sonder le public et les professionnels sur plusieurs questions, allant de la gouvernance et du nom de notre organisme à des sujets d’intérêt pour de futures recommandations professionnelles. En 2019, nous avons actualisé notre recommandation professionnelle intitulée Faute professionnelle liée aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à l’inconduite sexuelle, et enregistré la lecture de toutes nos recommandations, en français et en anglais. De plus, nous nous sommes rendus dans sept villes afin de parler des conseils prodigués dans la recommandation Favoriser la santé mentale des élèves, et nous en avons envoyé un exemplaire par la poste à nos 235 000 membres. L’an prochain, nous offrirons à nos membres des conseils sur les limites professionnelles.
Afin d’aider les étudiantes et étudiants en enseignement, nous avons actualisé notre ressource Conseils essentiels pour les membres de la profession et produit deux guides qui expliquent à nos postulants le processus d’appel des inscriptions. Nous nous sommes aussi rendus dans des facultés d’éducation de l’Ontario pour parler de notre rôle et de nos responsabilités, du privilège de l’autorèglementation et des modalités d’inscription à l’Ordre.
Conformément à notre approche simplifiée et accessible, nous avons traduit les documents requis pour les examens d’agrément des programmes de formation à l’enseignement en français. Nous avons également développé un système pour enregistrer et quantifier le travail que nous effectuons avec les fournisseurs, ce qui aide aussi à enrichir les connaissances du personnel de l’Ordre.
L’obligation de rendre des comptes au public est l’un des fondements de la règlementation professionnelle. Le gouvernement provincial a rendu le test de compétences en mathématiques conditionnel à l’obtention de l’autorisation d’enseigner en Ontario. Ce test sera élaboré par l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation et administré par les facultés d’éducation de l’Ontario. La nouvelle exigence s’inscrit dans le cadre de notre mandat légiféré d’établir et d’appliquer les procédures permettant d’accorder l’autorisation d’enseigner en Ontario et de démontrer au public le niveau élevé de préparation des enseignants de la province. La nouvelle condition touche les postulants qui déposent une demande d’inscription le ou après le 31 mars 2020.
Afin d’aider à gérer les risques, nous avons entrepris un examen complet de notre structure de gouvernance et envisageons de l’améliorer grâce à des changements et à des pratiques modernes. Le rapport sur cet examen vient orienter notre façon de progresser et nous en avons partagé les conclusions avec nos membres et les autres organismes de règlementation de l’Ontario.
Les principes d’atténuation des risques et de réduction des préjudices guident nos processus d’enquête et d’audience. Afin d’appuyer nos processus au chapitre de l’administration, de la discipline et de l’inscription, nous avons effectué un examen détaillé de nos besoins en services juridiques et des prestataires retenus. Pour renforcer la reddition de comptes, notre personnel a développé une méthode de suivi des ordonnances du comité de discipline portant sur des frais et amendes à la suite d’un processus disciplinaire, notamment une majoration en cas de non-paiement. Nous avons automatisé notre système pour faire le suivi de l’émission d’avis d’audiences disciplinaires en temps opportun, car nous reconnaissons que conclure des affaires promptement inspire confiance au public et assure l’équité administrative pour nos membres.
Après avoir évalué les affaires de faute professionnelle ou d’incompétence que les conseils et autorités scolaires de la province nous ont transmises, nous avons communiqué avec près de 20 directions de l’éducation afin de discuter du rôle qu’elles jouent pour nous aider à accomplir notre mandat de protection des élèves. À cette fin, nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement afin de créer un programme d’aide financière pour les élèves victimes de mauvais traitements d’ordre sexuel ou impliqués dans de la pornographie juvénile alors qu’ils étaient sous la surveillance d’une enseignante agréée ou d’un enseignant agréé de l’Ontario ou sous sa responsabilité dans l’exercice de ses fonctions. Depuis le 1er janvier 2020, le programme aide à couvrir les couts liés aux services de thérapie et de consultation. Comme toujours, nous communiquons ce que nous savons et ce que nous avons appris de nos homologues. Par exemple, en octobre, l’Ordre a accueilli d’autres organismes de règlementation afin de discuter des pratiques exemplaires qui servent à recevoir et à gérer les préoccupations et plaintes concernant nos membres, ainsi que des défis à relever.
Une des façons d’améliorer l’engagement des partenaires réside dans nos efforts en matière de collaboration avec nos membres. Par exemple, moyennant l’aide des membres, nous avons commencé à élaborer des ressources pour la formation à l’enseignement fondées sur les normes. Elles traitent d’un vaste éventail de thèmes, de la gestion de l’environnement à la littératie écologique en passant par la promotion d’une culture de bienêtre au sein de la pratique professionnelle. En partenariat avec l’Institut national canadien pour les aveugles, l’Ordre a transcrit en braille les normes d’exercice et de déontologie de la profession enseignante, en français et en anglais. Parmi nos efforts pour appuyer l’éducation autochtone, nous avons développé, avec l’appui d’une artiste mohawk et d’un linguiste des Six Nations de Grand River, des représentations artistiques des normes de déontologie qui ont été présentées au congrès 2019 du Réseau canadien des organismes de règlementation, lequel portait sur le thème «Une collaboration qui honore la vérité et la réconciliation dans un contexte de règlementation».
L’engagement dépasse les échanges en chair et en os pour inclure des interactions dans l’univers numérique. En octobre, nous avons organisé une campagne de médias sociaux d’une semaine dans le cadre de la Journée mondiale des enseignants afin de mobiliser les liens personnels profonds que bien des personnes ressentent à l’égard de leurs enseignants les plus influents. Un million et demi de personnes ont vu les publicités numériques. Nous avons enregistré plus de 37 000 clics, «j’aime», partages et commentaires. En outre, notre taux de participation a grimpé de 183 % par rapport à la campagne de 2018. Grâce aux plateformes de médias sociaux comme Facebook, nous avons répondu aux questions et renforcé nos efforts pour informer nos membres et le public de nos activités. Entretemps, le personnel du Service à la clientèle a répondu à au moins 40 appels par jour.
Tout au long de l’année, nous avons rencontré des membres du personnel des fédérations d’enseignantes et d’enseignants ainsi que des associations de directions d’école, et accueilli des délégations de divers pays, dont l’Australie, la Corée du Sud, la Chine et les Pays-Bas, ainsi que des représentants d’établissements de formation à l’enseignement d’Angleterre, d’Écosse, du pays de Galles et des États-Unis. De plus, nous avons parlé avec des dignitaires, comme le ministre de l’Éducation du Québec.
La transparence, l’atténuation des risques, la reddition de comptes et la collégialité continuent de façonner notre travail afin de maintenir la sécurité des élèves de l’Ontario.
Au nom de notre conseil, de notre équipe de haute direction, de notre personnel et de nos partenaires en éducation et en autorèglementation, je présente humblement les résultats qui attestent des progrès réalisés cette année au service de l’intérêt public.
Chantal Bélisle, EAO
Registraire adjointe